CANDIDATS AU POSTE DE CONSEILLER DU DISTRICT 3



Pour chaque candidat, cliquer sur son nom pour accéder à sa section, puis cliquer sur chaque question pour lire sa réponse.


Boris CHASSAGNEBernard RODRIGUE

1: Pouvez-vous nous dire quels sont les problèmes environnementaux qui vous préoccupent le plus à titre personnel?
Comment cela se traduit-il dans votre vie et vos engagements?

Ce qui me préoccupe le plus est la qualité de l’eau que je bois, la protection et le développement de nos berges et le renouvellement de notre couvert forestier. J’aimerais qu’on vive notre fleuve, notre bord de l’eau, au Parc du Havre et sur la longue digue cyclable et piétonne de la Voie Maritime. J’aimerais qu’on assiste à la fin du désastre causé par l’agrile et des arbres remplacés étoffés et en santé. J’aimerais pouvoir m’asseoir dans un parc et n’entendre que le bruissement des feuilles et le son des enfants. J’aimerais rouler dans la ville, humer la verdure au printemps et ne pas m’inquiéter de la chaussée. Dans mes engagements, je le fais par mon implication au comité environnement et à la commission de l’Aménagement, par mes prises de position publiques et par les petits détails, comme ne sortir mon recyclage que lorsque la corbeille est pleine, ou partager ma poubelle de 360 litres avec mon voisin! Je le fais par les projets que je porte par mes fonctions, comme la promotion du commerce et événements éco-responsables et la redécouverte de nos parc-plage, par la récupération des feuilles et produits de jardinage.

2: À votre avis, quels sont les principaux enjeux environnementaux pour Saint-Lambert?
Y a t-il un ou des enjeux qui vous tiennent le plus à coeur et pour lequel vous comptez vous battre pour trouver une solution?

La collecte des résidus compostables, ou de la troisième voie. La saine gestion de la future usine de biométhanisation me préoccupe énormément. Pour Saint-Lambert, ce sera l’un des premiers centres de coûts et un défi de taille en matière de sensibilisation et de formation. Pour nos élus et administrateurs, un nouveau secteur d’intervention à défricher. La ville a cependant pensé à son implantation au cours des dernières années en favorisant en amont, des initiatives de réduction des déchets à la source, notamment par la vente de composteurs domestiques et l’installation de composteurs publics, comme au Parc Préville. Nous avons aussi procédé à une vaste consultation auprès des locataires de tours à condos et complexes de location sachant que l’économie réalisée serait transposée à cette nouvelle collecte. La collecte de la 3e voie devait d’ailleurs débuter beaucoup plus tôt dans l’Agglomération, mais de nombreux retards de planification à l’Agglomération l’ont reportée à 2021 et qui sait peut-être à plus tard?

L’autre défi, sera de remplacer tous les arbres atteints par l’agrile et les autres maladies qui touchent aujourd’hui d’autres espèces. Le travail effectué par la ville en la matière a été cité en exemple à travers la Communauté métropolitaine et d’autres municipalités du Québec. 1,6 millions sur quatre ans pour traiter, essoucher et remplacer près de 1 500 arbres. Des initiatives telles que la vente d’arbres annuelle et l’engouement répété des résidents pour la plantation d’arbres, en assure aujourd’hui le succès. Finalement, la préservation et la reconquête de nos berges (ce qu’il en reste) est aussi un vaste défi, la première bordant une autoroute et la seconde, inscrite dans un programme de la Communauté métropolitaine de Montréal.

3: Quelles sont les villes qui vous inspirent en terme de développement durable et pour quelles raisons?

Des villes comme Chicago, Boston, Philadelphie, pour leurs projets d’agriculture urbaine, les pays scandinaves pour le développement de leurs réseaux cyclistes et l’efficacité du transport en commun. Des villes aussi qui placent l’art public au c?ur de la vie des citoyens, pensons à Chicago et Philadelphie. Car l’art public contribue lui aussi à une saine gestion et à la santé des collectivités. Des exemples, on en trouve à la tonne notamment ici.

Des plans de développement sur 100 ans, de la géothermie, des potagers libre-service, des réseaux cyclables fantastiques, le web est truffé de bonnes idées à suivre et adapter! Voir aussi les conclusions du Sustainable Cities Index 2016 qui mesurait les performances des villes selon sept facteurs : la consommation d’énergie, la part d’énergies renouvelables utilisée, le nombre d’espaces verts, le taux de recyclage, les émissions de gaz à effet de serre, l’eau potable et, la pollution de l’air. Nous pourrions ajouter les nôtres!

4: Comment comptez-vous faire pour analyser les besoins et améliorer l’offre et la qualité de service en transport collectif à Saint-Lambert et réduire le trafic automobile?
○ Comment comptez-vous collaborer avec les villes voisines et le RMT à ce sujet?
○ Que comptez-vous faire localement?

Une nouvelle créature imposée par le provincial a vu le jour en matière de transport en commun. Un gel des tarifs est proposé dans l’attente d’une évaluation plus sérieuse et d’un plan d’actions conséquent de leur part. Les Maires y siègent, ils seront nos éclaireurs. Il est clair que la rive-sud en raison de sa croissance, des développements majeurs prévus pour Brossard, l’autoroute 30 et tout le boulevard Taschereau à terme, va se boucher. Le transport en commun deviendra à terme, le seul choix possible pour traverser l’agglomération et se rendre à Montréal aux heures de pointe. Il suffit de constater comment le trafic a déjà changé sur la 132 ces cinq dernières années. Saint-Lambert a la chance d’avoir un centre-ville séduisant, tant par la diversité de son offre, qu’en terme de paysages. La Corporation de développement économique de Saint-Lambert sera un maillon essentiel à sa préservation et à son développement et permet une vie de proximité, une fonction qu’elle remplit selon moi à merveille.

En matière de transport collectif, j’aimerais implanter un projet pilote de navette interne qui traverserait les différents pôles commerciaux de la ville (Simard/Victoria – Victoria/Clack – Victoria/Wilfrid-Laurier et Victoria centre-ville). Aussi, développer le réseau cyclable intra-municipalité avec des parcours physiquement protégés, balisés et des routes sécuritaires et lisses. Nous avons voté l’implantation d’une première phase de quatre bornes de recharge pour véhicule électriques. Les premières seront installées en 2017. Il faut faire en sorte que l’on puisse traverser la ville autrement que par l’autoroute, qu’on soit en vélo, ou à pied. Je ne suis pas encore certain de la viabilité d’un projet du genre Bixi à St-Lambert. Nous en avons maintes fois discuté.

5: Que proposez-vous pour favoriser les déplacements à pied et à vélo à Saint-Lambert?
Assurer la sécurité, l’efficacité, et le confort des déplacements actifs améliore la qualité de vie de tous, des plus jeunes aux plus âgés. Les bénéfices sont multiples : économie d’énergie, pollution, bruit, exercice, convivialité, coût très faible pour la collectivité.
Vous pouvez aussi aller consulter les contributions des citoyens sur jevotevelo.com.

Il nous faut de bonnes routes et trottoirs en tout premier lieu. Puis, de développer le réseau cyclable autrement qu’en peignant des chevrons au sol. Installant des pistes dédiées me paraît être plus agréable et sécuritaire. J’aimerais que notre réseau cyclable étendu, soit composé de pistes qui traversent l’intérieur de Saint-Lambert et qui nous relient aussi aux autres villes et réseaux de transport collectifs (Métro Longueuil, Gare de Saint-Lambert, Terminus Panama). Pensons au Métro et à son lien fantôme avec notre ville.

Par ailleurs, n’oublions pas qu’il existe plusieurs pôles commerciaux St-Lambert, en fait au moins quatre. La préservation de la diversité de leur offre est essentielle à la vie de proximité et le rôle que joue en ce sens la Corporation de développement économique est capital dans la réalisation de cet objectif. Il faut appuyer leur développement et re-développement. Nous en sommes là dans cette ville. Par ailleurs, un programme de titres de transport pour les personnes âgées a été implanté. Je crois qu’on pourrait le bonifier de 25 000$ par an. Nous devrons parfois réguler autrement les feux de circulation dans les secteurs comportant une forte présence de personnes âgées. Je pense aux feux face aux résidences des Jardins intérieurs par exemple. On se plaint de ne pas avoir le temps de les traverser!

6: Que proposez-vous pour développer le commerce de proximité dans le Village ainsi que dans les zones plus éloignées des commerces?
Le commerce de proximité favorise les déplacements actifs et réduit l’utilisation de la voiture.
Les noyaux commerciaux de proximité sont souvent les seuls accessibles aux jeunes et aux personnes âgées, non motorisées, à mobilité réduite, etc. Leur vitalité est aussi un vecteur d’animation locale et de sentiment de communauté (Tiré de vivreenville.org ).

Développer les réseaux cyclables qui y mènent. Instaurer une navette collective qui les relie entre-eux. Lancer des campagnes se sensibilisation et d’information. Soutenir les commerçants dans leurs efforts de promotion avec la collaboration de la Corporation de développement économique (CDE) et de ses bénévoles. Favoriser l’occupation mixte dans le re-développement de ces derniers.

7: Que proposez-vous pour encourager les lambertois à réduire leurs déchets?

Instaurer la collecte de la troisième voie précédée d’un projet pilote nous permettant de mesurer les performances de la collecte. Ceci est déjà dans les cartes depuis deux ans, il faudra faire attention à ce qu’elle ne soit pas trop précipitée, trop en amont de la collecte réelle et de son traitement effectif et efficient, et donc pas, de son enfouissement. Nous avons aussi plafonné en terme de pourcentage de recyclage, il faut en trouver les causes et en faire la promotion continue. Nous devons travailler en synergie avec les commerçants, restaurateurs et épiciers qui doivent faire leur part, notamment avec les emballages qu’ils nous proposent. Enfin, le compostage domestique est déjà le premier pas. Si on a rien à envoyer à la future usine de biométhanisation, qu’en ferait-on?

8: Seriez-vous prêt à proposer au conseil et à défendre un projet pilote municipal de collecte des résidus organiques dans notre ville, en attendant l'implantation l’Usine de biométhanisation et compostage de l’Agglomération de Longueuil?
Il faut savoir que presque la totalité des citoyens à qui le Réseau écocitoyen se présente nous demandent, avant de poser toute autre question, pourquoi il n’y a toujours pas de collecte des résidus organiques à Saint-Lambert.

Oui, c’est déjà prévu au Plan triennal d’immobilisations de la Ville. Il ne sert cependant à rien de trop anticiper cette collecte, si c’est pour l’enfouir comme les autres. Qui sait, l’usine de biométhanisation ne sera peut-être même pas située dans l’Agglomération? Pourquoi pas envoyer nos résidus organiques à Varennes qui va précéder tout le monde dans sa construction et à distance à peu près équivalente? Pourquoi multiplier par deux des dépenses de 60 à 80 millions de dollars? Pourquoi notre usine n’est-elle pas encore en place? L’Agglomération de Longueuil a accumulée du retard. Et je le redis, si tout le monde compostait à la maison, dans son appartement, condos ou blocs, ou tours et qu’on envoyait dans le futur presque rien à l’usine? Que ferait-on alors, qui paierait pour la biométhanisation?


9: Que comptez-vous faire pour réduire les surface minéralisées, protéger les espaces naturels et augmenter la place des végétaux en ville?
L’imperméabilisation du territoire par les bâtiments, le réseau routier et les stationnements aggrave l’effet d’îlot de chaleur urbain et augmente le coût des infrastructures, notamment pour la gestion des eaux de pluie. La végétalisation du sol et des toitures est une stratégie efficace et porteuse de nombreux bénéfices (Tiré de vivreenville.org ).

La ville a changé certains de ses règlements justement pour autoriser les toits verts et les jardins comestibles, même en façade. Il faudra prévoir dans la refonte du Pan d’urbanisme et son programme d’intégration architectural des exceptions pour le toits solaires aussi. Les espaces naturels, il ne nous en reste que très peu. Il ne faut plus craindre pour nos parcs, ils sont protégés et là pour rester. Pour augmenter la place des végétaux en ville, on pourrait travailler de près avec les propriétaires des centres d’achats, pour réaménager les stationnements, proposer des initiatives vertes sur les toits des centres commerciaux, comme des serres par exemple. La Politique d’agriculture urbaine de la ville fait et fera dans l’avenir aussi sa part. Je travaille depuis quatre ans à l’implantation d’un second jardin communautaire au Parc du Pas-de-Calais, les budgets sont votés, mais sans succès. Les dalles ajourées commencent à faire leur apparition dans le secteur résidentiel, c’est une des solutions. Mais l’aménagement des stationnements est capital.


10: Que proposez-vous pour favoriser l’agriculture urbaine à St-Lambert?
○ Nous souhaitons en particulier connaître votre opinion sur la culture de légumes en façade, la conversion des aménagements purement ornementaux en plate-bandes comestibles, les poulaillers en ville ou encore l’apiculture urbaine.
L’agriculture urbaine constitue une revendication citoyenne en faveur d’un meilleur accès à une saine alimentation et à des milieux de vie de qualité (Tiré de vivreenville.org ). Elle permet de réduire la quantité de produits chimiques, d’emballage et d’énergie utilisés pour leur culture, leur conservation et leur transport.

Ayant piloté des projets majeurs en la matière avec la collaboration des citoyens membres du comité Environnement de la ville et de sa direction Environnement et foresterie, nous sommes extrêmement fiers d’avoir conçue et fait adoptée, notre première Politique et Plan d’action d’agriculture urbaine. Nous avons bénéficié de l’accompagnement de spécialistes de l’Université de Sherbrooke pour y arriver. Je crois même que c’est l’une des plus grandes réussites de la ville en matière d’environnement, avec sa gestion de l’agrile du frêne, son Plan de développement durable et sa performance en matière de réduction de notre consommation d’eau potable. Dès l’adoption de la Politique d’agriculture urbaine, un concours de projets a été lancé, trois d’entre-eux ont été primés. Nous avons aussi en amont travaillé des projets de jardins comestibles grâce à la collaboration des enfants et enseignants de deux écoles primaires du territoire. Par ailleurs, le projet d’apiculture urbaine lancé en 2014 connait aussi un grand succès. Je suis donc en faveur de tous les projets que vous mentionnez. Je veux qu’on se rende beaucoup plus loin. Le marché d’été cadre aussi avec cette démarche. Sinon, j’ai moi-même testé mon terrain depuis quelques années avec des fines herbes, tomates, piments, choux rouges et fleurs comestibles. Je crois qu’on doit favoriser l’émergence de projets citoyens, jardins communautaires, collectifs, aménagement de bacs de culture, concours, etc…

11: Que comptez-vous faire pour favoriser la vie démocratique et la participation citoyenne à Saint-Lambert?
○ Quels devraient être, selon vous, les éléments principaux d’une politique de participation publique innovante et ambitieuse?
○ Comment améliorer le fonctionnement des comités consultatifs?

J’estime que la vie démocratique se porte très bien à Saint-Lambert et à en juger par la présence des citoyens sur tous les comités statutaires et ad hoc de la ville, les résidents de Saint-Lambert sont pro-actifs. On peut tout simplement citer l’émergence du Réseau Écocitoyen!

Une politique de participation publique est une belle idée à moduler de manière plus précise. Je crois que si nous travaillons d’abord ensemble les grands enjeux, comme prévoir ce qu’on veut que la ville soit et devienne dans un horizon de 25 ans, plusieurs actions ou principes d’actions vont émerger tout naturellement. Le premier pas à faire pour moi, c’est ça. Qui veut-on être en 2035 et comment y arriver?

Pour ce qui est des comités consultatifs (comité de l’Aréna, du Parc Lespérance), leurs rencontres et délibérations pourraient être publiques. Ceci permet d’assurer une plus large participation. C’est ce qui m’est venu en tête en prenant exemple sur un jury de concours radiophonique qui délibère en public et en direct sur le web pour choisir ses lauréats. Le jury doit donc argumenter ses choix.

12: Que comptez-vous faire pour que la protection de l’environnement soit prise en compte dans toutes les décisions et dans tous services municipaux?
○ Comment faire pour s’assurer que l’impact environnemental d’une décision soit évalué au même titre que l’impact économique et social?
○ Comment faire pour que les principes de développement durable soient connus et appliqués par toute l’administration municipale?
○ Comptez-vous doter la ville de cibles chiffrées en terme d’impact environnemental et d’un processus de suivi associé (Exemples : émissions de GES, consommation d’eau, part des surface minéralisées…)?

En implantant un système de gestion environnemental (c’est un logiciel et une pratique administrative) qui soit transversal et donc installé dans toutes les divisions de l’appareil municipal. Le logiciel est acheté, mais traîne sur une tablette. Je crois aussi que les travaux publics devraient travailler en étroite collaboration avec l’Environnement et la foresterie dans la planification des nouveaux réseaux routiers.

Comment faire pour que les principes de développement durable soient connus et appliqués par toute l’administration municipale?

Un lac à l’épaule avec tous les employés de la ville, cadres, bleus et blancs et des formations adaptées à leurs fonctions et rôles. La sensibilisation est le nerf optique des initiatives de développement durable.

Comptez-vous doter la ville de cibles chiffrées en terme d’impact environnemental et d’un processus de suivi associé (Exemples : émissions de GES, consommation d’eau, part des surface minéralisées…)?

J’en parlais plus haut. Il faut rappeler que la ville a des cibles GES, eau potable, déchets) qui lui sont déjà imposées par Québec. Nous devons les atteindre et nous y conformer sous pine de pénalités. Ce n’est donc plus un choix, mais bien une obligation. Il existe aussi des systèmes de gestion environnementaux qui permettent de gérer et mesurer l’efficacité de nos comportements et mesures environnementales. Il faut les intégrer et les développer. Saint-Lambert n’a pas été immobile ces dernières années en matière de protection et de surveillance de nos projets et mesures d’évaluation, il faut le souligner. Voitures électriques, programmes de réduction de notre consommation d’eau potable, surveillance de nos réseaux souterrains, compostage, reboisement massif, interdiction des climatiseurs à l’eau figurent parmi les mesures prises par la ville.

13: En 2018, la municipalité doit élaborer un nouveau plan d’urbanisme ainsi qu’un nouveau plan de développement durable. Soutenez-vous l’idée que ces deux plans fassent l’objet d’une consultation publique commune aux deux sujets, large et approfondie pour que tous les citoyens aient la possibilité de participer à l’élaboration d’une vision pour Saint-Lambert?
○ Quelles sont pour vous les clés d’un urbanisme durable?
De bonnes références en urbanisme durable sont disponibles sur collectivitesviables.org

Mais absolument. Et les deux vont converger d’ailleurs, car l’un partie intégrante de l’autre. En fait, la consultation publique est déjà inscrite dans la refonte prévue du Plan d’urbanisme. Pour ce qui concerne le développement durable, le comité Environnement sur lequel siègent de nombreux citoyen(ne)s, et la direction qui lui est liée, procède depuis 2016 à l’évaluation de l’atteinte des objectifs de la première version du Plan de développement durable. Beaucoup de travail reste à faire et une collaboration avec le Réseau Écocitoyen est déjà installée. Elle ne peut que se bonifier dans l’avenir et être utile à l’un et à l’autre puis, à tous les citoyens de la ville.

Quelles sont pour vous les clés d’un urbanisme durable?

La promotion de l’utilisation de matériaux les plus verts possible, l’approvisionnement de proximité, l’utilisation et le recours aux centres de tris pour la récupération des matériaux de construction, des stratégies vertes, des constructions performantes et certifiées Leed ou mieux, un cadre vie stimulant, et un développement axé autour des transports en commun et des pôles d’emploi, de la mobilité active et des commerces de proximité. L’urbanisme durable répond aux besoins de larges segments de la population et promeut la mise au rancart de l’automobile à essence. Faut-il encore que le transport collectif soit abordable, qu’il ne soit pas qu’un choix de conscience, mais aussi économique.

1: Pouvez-vous nous dire quels sont les problèmes environnementaux qui vous préoccupent le plus à titre personnel?
Comment cela se traduit-il dans votre vie et vos engagements?

1a) La pollution des océans et la disparition d’une importante partie de la biodiversité marine m’interpelle énormément. Nos rejets d’égout et des eaux pluviales (non récupérés), les déchets toxiques déversés dans nos rivières et fleuve ont un effet sur l’équilibre des mers et le réchauffement de la planète. Faire le geste de recycler tout ce qui est possible et principalement les matières plastiques élimine beaucoup d’objets qui impactent directement.

1b) L’air que nous respirons est un enjeu des plus importants. Que ce soit les poussières ou les fumées de combustible, il est essentiel d’agir autrement et avec des gestes concrets de mobilité active et des engagements personnels en faveur des transports collectifs. Mon prochain véhicule sera électrique. Mon foyer n’est plus au bois mais au gaz propane.

1c) La contamination des sols et de la nappe phréatique, mais aussi du système d’adduction de l’eau due aux pesticides pour les activités agricoles, mais aussi pour le traitement des pelouses. Combien de citoyens n’utilisent pas des produits adéquats pour le traitement de leur pelouse? Combien de propriétaires n’ont pas mis en place d’amortisseurs antibéliers lors de l’installation du système automatique d’arrosage pour protéger la contamination du système d’aqueduc? Quels devront être les nouveaux efforts des terrains de golf pour réduire l’utilisation de pesticides. Il n’y a pas de droit acquis pour l’environnement.

2: À votre avis, quels sont les principaux enjeux environnementaux pour Saint-Lambert?
Y a t-il un ou des enjeux qui vous tiennent le plus à coeur et pour lequel vous comptez vous battre pour trouver une solution?

2a) Le bruit. Saint-Lambert est de plus en plus envahi par le bruit de la circulation automobile.

2b) Le gaspillage d’eau potable dû au bris d’aqueduc l’hiver. La ville doit être exemplaire.

2c) L’empreinte écologique de la ville doit être réduite. Les nouveaux bâtiments municipaux doivent être certifiés, utilisés la géothermie.

2d) À prix égaux +5%, nous devrions opter pour des véhicules électriques.

3: Quelles sont les villes qui vous inspirent en terme de développement durable et pour quelles raisons?

New York. Son cadre bâti dense favorise la marche et l’offre en transport en commun. Barcelone est une réussite pour l’offre en transport en commun. Lyon se démarque par la pérennité du vélo libre et la mise en valeur de son patrimoine.

4: Comment comptez-vous faire pour analyser les besoins et améliorer l’offre et la qualité de service en transport collectif à Saint-Lambert et réduire le trafic automobile?
○ Comment comptez-vous collaborer avec les villes voisines et le RMT à ce sujet?
○ Que comptez-vous faire localement?

Premièrement, la structure organisationnelle du transport en commun a été modifiée depuis le premier janvier de 2017. Dorénavant, les stratégies de planification et d’investissement en transport répondront principalement aux impératifs de l’espace métropolitain et les instances de proximité ne pourront plus intervenir aussi facilement sur la planification de l’offre. Nous avons l’obligation d’être conséquents et ne pas induire les citoyens en erreur. Nous devons étudier dans un premier temps la portée de cette nouvel encadrement juridique. L’autorité régionale de transport métropolitain « planifie, développe, soutient et fait la promotion du transport collectif sur l’ensemble du territoire de la grande région métropolitaine de Montréal » http://www.artm.quebec.

La Société de transport de la Rive-Sud n’est plus qu’un simple fournisseur de service. Est-ce que nous pouvons mettre en oeuvre la gratuité du réseau pour les aînés et pour les jeunes de moins de 18 ans dans de telles conditions? Un bon début de l’énoncer et à nous d’y voir.

D’autre part, nous sommes des partenaires de la STRSM et notre intervention peut porter sur le type de véhicule pour desservir la population. Comment se fait-il que nous ayons encore des véhicules bruyants, puants et polluants ?

Nous devons intervenir à la table de planification métropolitaine pour modifier les trajets qui n’ont jamais été revus depuis le fin des années soixante. Nous devons promouvoir la construction d’une liaison en tramway dans l’axe est-ouest du territoire entre la station de métro Longueuil et le terminus Panama. Pourquoi la réfection de la rue Riverside n’a pas fait l’objet d’une vision dans cette perspective? Nous devons redevenir un des partenaires du développement de l’agglomération. La hiérarchisation du réseau d’autobus doit être modifiée pour se raccorder au RTM.

5: Que proposez-vous pour favoriser les déplacements à pied et à vélo à Saint-Lambert?
Assurer la sécurité, l’efficacité, et le confort des déplacements actifs améliore la qualité de vie de tous, des plus jeunes aux plus âgés. Les bénéfices sont multiples : économie d’énergie, pollution, bruit, exercice, convivialité, coût très faible pour la collectivité.
Vous pouvez aussi aller consulter les contributions des citoyens sur jevotevelo.com.

À chaque fois que nous effectuons la réfection d’un tronçon de rue, nous devons modifier l’implantation et le marquage au sol pour en mettre en valeur la mobilité active au détriment de la fluidité des déplacements automobiles. L’automobile ne doit plus être notre seule préoccupation. Priorisons les piétons et les liens à vélo. Assurons-nous de la sécurité des plus vulnérables avec des traitements visuels innovants. D’autre part, n’hésitons pas à discipliner les cyclistes.

La gestion des stationnements doit être pensée différemment. Les artères commerciales ne sont pas un stationnement pour l’usage des commerçants et des employés des boutiques mais ces espaces doivent être maximisés au profit des clients. Des pressions politiques doivent être faites pour modifier l’approche de l’ARTM sur les sites du train de banlieue en valorisant mieux les lieux. Des stationnements intérieurs et construire des espaces commerciaux au-dessus pour renforcer la vision TOD.
Nous devons adhérer à Bixi et l’installation devra tenir compte que Saint-Lambert n’est pas seulement de part et d’autre de l’avenue Victoria.

Nous devons développer des corridors trottibus en collaboration avec les écoles de quartier. Ceci nécessitera des aménagements pour sécuriser les trajets. Nos aînés pourraient s’y joindre pour les débuts et fins des journées scolaires. Il est surprenant que le dernier conseil ait seulement facilité le transport en auto vers l’école.

L’installation de bornes pour véhicules électriques doit être planifiée autrement. Pourquoi se limiter à quatre bornes ? Son nombre doit être augmenté de façon significative. Qui a choisi des lieux aussi peu significatifs ?

Le rétablissement du lien vélo sur le boulevard Queen doit être intégré dans notre vison moyen terme. Il doit être prolongé aussi dans l’est du territoire sur la rue Green et Logan.

6: Que proposez-vous pour développer le commerce de proximité dans le Village ainsi que dans les zones plus éloignées des commerces?
Le commerce de proximité favorise les déplacements actifs et réduit l’utilisation de la voiture.
Les noyaux commerciaux de proximité sont souvent les seuls accessibles aux jeunes et aux personnes âgées, non motorisées, à mobilité réduite, etc. Leur vitalité est aussi un vecteur d’animation locale et de sentiment de communauté (Tiré de vivreenville.org ).

Le commerce de proximité n’est pas seulement le village. Saint-Lambert, ce n’est pas seulement le village. Le commerce de proximité doit être développé à l’ouest de la voie ferrée et permettra certainement un meilleur sentiment communautaire pour ce secteur. Arrêtons svp de négliger les autres commerçants du territoire qui contribuent à l’assiette fiscale de la communauté. Nos énergies doivent être déployées pour renforcer le pôle Ouest de la ville. La CDE devrait nous rendre compte des efforts à cet égard. Le bilan ne sera pas reluisant.

7: Que proposez-vous pour encourager les lambertois à réduire leurs déchets?

Il faut surtout valoriser plus efficacement les déchets. Nos positions passées sur la méthanisation des déchets sont gênantes. Plutôt que devenir un partenaire du changement, nos élus ont préféré faire du capital politique avec le traitement des rebuts organiques. La troisième collecte doit être envisagée rapidement.

8: Seriez-vous prêt à proposer au conseil et à défendre un projet pilote municipal de collecte des résidus organiques dans notre ville, en attendant l'implantation l’Usine de biométhanisation et compostage de l’Agglomération de Longueuil?
Il faut savoir que presque la totalité des citoyens à qui le Réseau écocitoyen se présente nous demandent, avant de poser toute autre question, pourquoi il n’y a toujours pas de collecte des résidus organiques à Saint-Lambert.

(voir réponse à la question 7)


9: Que comptez-vous faire pour réduire les surface minéralisées, protéger les espaces naturels et augmenter la place des végétaux en ville?
L’imperméabilisation du territoire par les bâtiments, le réseau routier et les stationnements aggrave l’effet d’îlot de chaleur urbain et augmente le coût des infrastructures, notamment pour la gestion des eaux de pluie. La végétalisation du sol et des toitures est une stratégie efficace et porteuse de nombreux bénéfices (Tiré de vivreenville.org ).

Nous sommes tous pour la vitalité économique de proximité. Cependant, les îlots de stationnement au centre de notre ville ainsi que de part et d’autre de la gare doivent être mis en valeur en priorisant les stationnements sous-terrain.


10: Que proposez-vous pour favoriser l’agriculture urbaine à St-Lambert?
○ Nous souhaitons en particulier connaître votre opinion sur la culture de légumes en façade, la conversion des aménagements purement ornementaux en plate-bandes comestibles, les poulaillers en ville ou encore l’apiculture urbaine.
L’agriculture urbaine constitue une revendication citoyenne en faveur d’un meilleur accès à une saine alimentation et à des milieux de vie de qualité (Tiré de vivreenville.org ). Elle permet de réduire la quantité de produits chimiques, d’emballage et d’énergie utilisés pour leur culture, leur conservation et leur transport.

Honnêtement, la culture des légumes en façade ce n’est pas un sujet qui m’interpelle. Beaucoup plus une préoccupation de bobos que d’un réel geste pour améliorer la qualité de vie dans nos quartiers. Je crois que notre municipalité a bien d’autres priorités à accomplir avant de s’y attarder. Pour ce qui des poulaillers en milieu urbain, il faudrait me convaincre qu’il n’y a pas d’inconvénients liés à l’usage.
Finalement, il est vrai que nous devons agir pour la pollinisation. Cette initiative m’apparaît un projet citoyen.

11: Que comptez-vous faire pour favoriser la vie démocratique et la participation citoyenne à Saint-Lambert?
○ Quels devraient être, selon vous, les éléments principaux d’une politique de participation publique innovante et ambitieuse?
○ Comment améliorer le fonctionnement des comités consultatifs?

Notre conseil municipal doit mieux brancher sur les besoins des citoyens. Impliquer les citoyens à la planification suscite une meilleure réflexion sur les enjeux.

L’idéation est l’étape préliminaire des projets urbains. Les différents groupes d’experts sont des parties prenantes au projet et non les maîtres d’œuvre du processus consultatif. Dans des ateliers pour définir les différents scénarios, les experts aident les citoyens à élaborer une vision commune. Nous faisons l’inverse dans cette ville et cette façon de faire devra être corrigée. Dorénavant, les projets doivent être initiés par les citoyens. Fini svp l’approche top down.

Ceci n’empêche pas les experts de poser des diagnostics, d’effectuer le dépouillement des besoins et des enjeux et de participer à l’élaboration des différents volets. Cette démarche permet une meilleure adhésion des citoyens au projet urbain et facilite l’acceptabilité sociale.

12: Que comptez-vous faire pour que la protection de l’environnement soit prise en compte dans toutes les décisions et dans tous services municipaux?
○ Comment faire pour s’assurer que l’impact environnemental d’une décision soit évalué au même titre que l’impact économique et social?
○ Comment faire pour que les principes de développement durable soient connus et appliqués par toute l’administration municipale?
○ Comptez-vous doter la ville de cibles chiffrées en terme d’impact environnemental et d’un processus de suivi associé (Exemples : émissions de GES, consommation d’eau, part des surface minéralisées…)?

Tous vous diront que chaque geste compte. Faire un simple geste pour l’environnement, c’est aussi de ne réaliser des projets dont nous n’avons pas de besoin et poser des gestes qui seront pérennes. Mettre l’emphase prioritairement sur la réfection des rues n’est peut-être pas prestigieux, mais permet : De remplacer les conduites d’égout et d’aqueduc et d’y ajouter un système indépendant pour collecter les eaux pluviales ont un impact sur l’environnement.

– Nous ne pouvons plus tolérer cette multitude de bris du réseau d’eau potable et être constamment en contradiction avec notre volonté d’économiser l’eau potable. L’hiver dernier, des bris de conduites d’eau ont duré de 12 à 16 heures heures sur certains tronçons de rue.

-Nous devons implanter une méthode pour récupérer l’eau pluviale pour arroser les espaces verts. L’aménagement du parc Lespérance doit être revu.

– Lorsque nous appliquons un revêtement temporaire pour maquiller le problème, nous n’agissons pas de façon durable. Après plus trois ans, pouvons-nous considérer que ces opérations sont devenues des interventions permanentes comme sur l’artère Alexandra sans pour autant niveler les puisards.

– De mieux intégrer les espaces verts et de prévoir des supports à vélos sur le pourtour des espaces publics et récréatifs. Souvent, certains oublient que les interventions sur le territoire ne doivent pas seulement être ponctuels dans une ville.

13: En 2018, la municipalité doit élaborer un nouveau plan d’urbanisme ainsi qu’un nouveau plan de développement durable. Soutenez-vous l’idée que ces deux plans fassent l’objet d’une consultation publique commune aux deux sujets, large et approfondie pour que tous les citoyens aient la possibilité de participer à l’élaboration d’une vision pour Saint-Lambert?
○ Quelles sont pour vous les clés d’un urbanisme durable?
De bonnes références en urbanisme durable sont disponibles sur collectivitesviables.org

La révision du Plan d’urbanisme Nous devons être non seulement à l’écoute des citoyens qui perçoivent les nouvelles constructions comme un éléphant dans leur cour mais nous devrons aussi faire le discernement avec ceux qui ont une vision arrêtée du développement de notre municipalité.

Dans notre société, ceux qui crient le plus fort ne représentent pas nécessairement l’opinion de la majorité. Les futures constructions ne doivent pas être des pastiches ennuyantes d’une autre époque. Nous devons avoir du courage et déclarer qu’un cadre bâti sur trois étages est non viable. Ce n’est pas le meilleur usage que nous puissions effectuer collectivement du peu de terrains disponibles dans notre municipalité. Une emprise au sol de faible densité ne constitue pas un développement durable et ne permet pas de consolider un meilleur service de transports en commun.