Pourquoi faire un bilan de sa production de carbone?
On fait un bilan de sa production de carbone dans l’optique d’en prendre conscience et de trouver des moyens de pouvoir la réduire.
Pourquoi réduire son bilan carbone?
Pour répondre à cette question il faut aller un peu plus loin et parler de l’impact de l’énergie que produit le soleil sur la terre et son environnement immédiat.
Le soleil envoie constamment des rayonnements vers la terre. Environ 48% de cette énergie ne parvient pas à la terre, car réfléchie ou absorbée dans la haute atmosphère. Environ 52% parvient à la terre dont une fraction, soit 42% est adsorbée et convertie en chaleur par la terre, les océans et tout ce qui constitue l’environnement immédiat de la terre. Environ 6% est directement réfléchie par la surface de la terre et retournée vers l’espace.
La terre à son tour va émettre de l’énergie sous forme de chaleur. 9% est retournée vers l’espace et la fraction restante est captée par certains gaz présents dans l’atmosphère. Ces gaz sont appelés gaz à effet de serre. Les gaz à effet de serre retournent une partie de l’énergie qu’ils reçoivent vers la terre. Ce phénomène qu’on appelle l’effet de serre (échange d’énergie terre-atmosphère) permet de réchauffer la terre et de maintenir à sa surface une température moyenne autour de 15 °C; sinon elle serait de -18 °C.
Les gaz à effet de serre existent naturellement et ont toujours existés dans l’atmosphère, mais les activités humaines accroissent rapidement leur concentration dans l’atmosphère. Plus cette concentration est importante, plus la quantité d’énergie retournée à la terre est importante, plus l’activité climatique terrestre est bouleversée.
Les principaux gaz à effet de serre existant naturellement dans l’atmosphère sont :
- la vapeur d’eau (H2O, issus de l’évapo-transpiration) ;
- le dioxyde de carbone (CO2, issus de la combustion des énergies fossiles) ;
- le méthane (CH4, issus du gaz naturel, de la digestion anaérobie, ) ;
- le protoxyde d’azote (N2O, issu notamment des engrais) ;
- l’ozone (O3, naturellement présent dans l’atmosphère).
Les gaz à effet de serre relevant notamment des activités industrielles sont des hydrocarbures halogénés dont :
- les hydrochlorofluorocarbures;
- les chlorofluorocarbures (CFC) ;
- le tétrafluorométhane (CF4) ;
- l’hexafluorure de soufre (SF6).
Nous n’avons pas le choix, nous devons modifier nos manières de faire actuelles qui produisent ces composés et les libèrent dans l’atmosphère.
À quantité égale, le méthane à une contribution à l’effet de serre 24 fois plus importante que le dioxyde de carbone. Toutefois, le dioxyde de carbone est plus persistant dans l’environnement (environ 100 ans) que le méthane (environ 12 ans) et la production de dioxyde de carbone dans l’environnement est de manière quantitative nettement plus importante que celle du méthane. Ce sont les raisons pour lesquelles on s’acharne plus sur le dioxyde de carbone que le méthane.
Le bilan carbone ou encore appelé empreinte carbone nous permet de voir dans nos activités quotidiennes, à la maison, au travail, en voyage, l’estimation de la quantité de dioxyde de carbone que nous produisons; ceci dans l’optique d’adopter des comportements permettant de réduire notre production et minimiser indirectement notre contribution individuelle aux changements climatiques.