LUTTE AUX GES, POURQUOI ÉVALUER SON EMPREINTE CARBONE?

On utilise les termes: bilan carbone, empreinte carbon, bilan des émissions de gaz à effet de serre. Tout revient à la même chose, pour nous citoyens.



Pourquoi faire un bilan de nos émissions de gaz à effet de serre?

Le bilan carbone ou encore appelé empreinte carbone ou empreinte gaz à effet de serre nous permet de voir dans nos activités quotidiennes, à la maison, au travail, en voyage, l’estimation de la quantité de gaz à effet de serre que nous produisons; ceci dans l’optique d’adopter des comportements permettant de réduire notre production et minimiser indirectement notre contribution individuelle aux changements climatiques.
On fait un bilan de sa production de carbone dans l’optique d’en prendre conscience et de trouver des moyens de pouvoir la réduire.

Pourquoi réduire nos émissions de gaz à effet de serre?

Effet de serre

L'effet de serre est un phénomène naturel qui permet, grâce à l'activité de certains gaz, de retenir une partie de la chaleur émise par le soleil dans l'atmosphère, pour que la terre garde une température moyenne autour de 15 °C. Cette température moyenne aurait été de -18°C en l'absence de l'effet de serre.

Les gaz à effet de serre sont ces gaz présents dans l'atmosphère qui permettent à la terre de garder une partie de la chaleur émise par le soleil.

La stabilité thermique de l'atmosphère est bouleversée parce que nos activités (mode de vie, industrialisation, agriculture, etc.) envoient plus de gaz dans l'atmosphère qu'il n'est nécessaire. Cet équilibre est en voie de se rompre et les conséquences de cet état de faits, sont les bouleversements climatiques que nous observons ou ressentons déjà.

Les principaux gaz à effet de serre existant naturellement dans l’atmosphère sont:

Les gaz à effet de serre relevant notamment des activités industrielles sont des hydrocarbures halogénés dont :

Le dioxyde de carbone (CO2) participe à 25% de l'effet de serre car sa capacité à retenir la chaleur est très élevée. À quantité égale, le méthane à une contribution à l’effet de serre 25 fois plus importante que le dioxyde de carbone. Toutefois, le dioxyde de carbone est plus persistant dans l’environnement (environ 100 ans) que le méthane (environ 12 ans) et la production de dioxyde de carbone dans l’environnement est de manière quantitative nettement plus importante que celle du méthane et des autres gaz à effet de serre.
Il faut aussi souligner que la mesure de tous les autres gaz à effet de serre est exprimée en équivalent CO2. Le CO2 est donc l'unité de référence pour la mesure des gaz à effet de serre.

La vapeur dans l'atmosphère est un gaz à effet de serre. Toutefois la fraction de vapeur d'eau liée aux activités humaines est minime par rapport à celle produite naturellement par l'évapotranspiration. La vapeur d'eau produite naturellement, participe à l'effet de serre naturel, c'est à dire celui qui permet à la terre de maintenir une température normale. De plus, la vapeur d'eau produite par les activités humaines se transforme en liquide avant d'atteindre le haut de l'atmosphère, augmentant ainsi le couvert nuageux et retombant rapidement sous forme de pluie. Nos émissions de vapeur d'eau ne jouent donc pas un rôle significatif dans le réchauffement climatique.

Le dioxyde de carbone (CO2) est le gaz à effet de serre le plus important en quantité émis par les activités humaines. Il représente 77 % des émissions et sa quantité dans l'atmosphère est évaluée à 6,4 GigaTonnes. Il provient principalement de la combustion d’énergies fossiles de l’agriculture et de la déforestation. Lorsqu'il est émis, il dure environ 100 ans dans l'atmosphère. ***

Les durées de vie dans l'atmosphère sont approximatives. Plus un gaz reste longtemps dans l'atmosphère, plus il est dommageable pour l'environnement.
  • Méthane : 12 ans.
  • Dioxyde de carbone : 100 ans.
  • Protoxyde d'azote : 120 ans.
  • Chlorofluorocarbon-12 (CFC-12) : 100 ans.
  • Hydrofluorocarbon-23 (HFC-23) : 220 ans.
  • Trifluorure d'azote (NF3) : 500 ans.
  • Hexafluorure de soufre (SF6) 3 200 ans.
  • Dans une maison, la principale source d'émission de gaz à effet de serre est le système de chauffage et de climatisation. Les systèmes de chauffage au mazout, au propane ou au gaz naturel émettent de grandes quantités de GES. La source d'énergie la moins polluante et la moins émettrice de GES est l'électricité, compte-tenu du fait qu'ici au Québec, nous avons de l'hydroélectricité.
    Même si votre maison est chauffée à l'électricité, il est important qu'elle soit énergétiquement efficace, notamment qu'elle soit bien isolée pour éviter les pertes d'énergie.